Qu'est-ce que le Total Blocking Time et pourquoi est-il crucial pour les performances web ?

Dernière Mise à jour :
28.5.2025

Avez-vous déjà attendu plusieurs secondes pour pouvoir cliquer sur un bouton après le chargement d'une page web? C'est exactement ce que mesure le Total Blocking Time (TBT).

Lorsque vous visitez un site web, particulièrement sur mobile, votre expérience utilisateur peut être fortement dégradée si le navigateur est trop occupé pour répondre à vos interactions. Le TBT est cette métrique essentielle qui quantifie le temps pendant lequel le thread principal du navigateur est bloqué, empêchant toute réactivité de la page.

Introduit par Google comme l'un des indicateurs de performance clés dans Lighthouse et PageSpeed Insights, le Total Blocking Time mesure la somme des périodes entre le First Contentful Paint (FCP) et le Time to Interactive (TTI) durant lesquelles le thread principal est occupé par des tâches longues excédant 50 milliseconds.

Pour les propriétaires de sites e-commerce ou tout autre site internet soucieux de l'expérience de leurs visiteurs, comprendre et optimiser cette métrique est devenu indispensable, notamment depuis que la performance fait partie des Core Web Vitals qui influencent le référencement. Découvrons ensemble pourquoi le TBT est si important et comment l'améliorer efficacement.

Samir Bouhlal
Article écrit par
Samir Bouhlal
Expert SEO

Comment mesurer efficacement le Total Blocking Time de votre site ?

Vous vous demandez si votre site web répond assez rapidement aux interactions des utilisateurs ? La réponse se trouve peut-être dans votre Total Blocking Time. Mais comment obtenir cette information cruciale de manière fiable ?

La mesure du TBT peut sembler technique, mais avec les bons outils et méthodes, elle devient accessible même aux non-développeurs. Voici comment procéder efficacement pour obtenir des données pertinentes sur les performances de votre site.

Quels outils permettent d'analyser le TBT avec précision ?

Plusieurs solutions s'offrent à vous pour mesurer votre Total Blocking Time avec précision :

  1. Google Lighthouse reste l'outil de référence en 2025. Accessible directement depuis les DevTools de Chrome ou en version autonome, il fournit une analyse complète incluant le TBT dans des conditions simulées. Pour l'utiliser, ouvrez simplement les DevTools (F12), naviguez vers l'onglet "Lighthouse" et lancez une analyse.
  2. PageSpeed Insights combine des données de laboratoire et des données réelles issues du Chrome User Experience Report. Il suffit d'entrer l'URL de votre site pour obtenir une analyse détaillée incluant le TBT et d'autres métriques de performance.
  3. WebPageTest offre une analyse plus granulaire avec la possibilité de tester depuis différentes localisations et types d'appareils. Cet outil est particulièrement utile pour comprendre comment votre TBT varie selon les conditions de navigation.
  4. Chrome DevTools Performance Panel permet une analyse approfondie des tâches longues qui contribuent au TBT. L'onglet Performance vous montre exactement quels scripts bloquent le thread principal et pendant combien de temps.
  5. Core Web Vitals Report dans la Google Search Console intègre désormais des données liées au TBT, vous permettant de suivre l'évolution de vos performances dans le temps.

Personnellement, j'ai trouvé que la combinaison de Lighthouse pour les analyses ponctuelles et de la Search Console pour le suivi à long terme offre la vision la plus complète.

Comment interpréter les données de TBT dans les rapports de performance ?

Maintenant que vous avez vos données, comment les comprendre ?

Lecture des résultats :

  • Un TBT inférieur à 200 ms est considéré comme bon (vert dans Lighthouse)
  • Entre 200 et 600 ms, votre TBT nécessite des améliorations (orange)
  • Au-delà de 600 ms, la situation est critique (rouge) et affecte sérieusement l'expérience utilisateur

Points d'attention dans les rapports :

  1. Examinez la section "Opportunities" dans Lighthouse qui identifie précisément les scripts et ressources contribuant le plus à votre TBT.
  2. Consultez le graphique de la chronologie d'exécution qui montre visuellement les tâches longues bloquant le thread principal. Les barres rouges représentent généralement ces moments de blocage.
  3. Notez la corrélation entre votre TBT et d'autres métriques comme le First Input Delay (FID) ou l'Interaction to Next Paint (INP). Une amélioration du TBT influence positivement ces indicateurs.
  4. Comparez les résultats entre mobile et desktop. Le TBT est souvent plus problématique sur mobile en raison des capacités de traitement limitées.
  5. Analysez les tendances au fil du temps : une augmentation soudaine du TBT après une mise à jour de votre site indique généralement un problème à résoudre rapidement.

C'est comme quand vous attendez un ascenseur : si le bouton ne répond pas immédiatement quand vous appuyez dessus, vous commencez à vous impatienter. Vos utilisateurs ressentent exactement la même frustration lorsque votre TBT est élevé.

La clé est d'interpréter ces données non pas comme de simples chiffres, mais comme le reflet direct de l'expérience de vos utilisateurs sur votre site. Chez Weboorak, nous utilisons ces rapports comme point de départ pour identifier les opportunités d'optimisation les plus impactantes pour nos clients.

Quels facteurs influencent négativement le Total Blocking Time ?

Avez-vous déjà remarqué que certains sites semblent "figés" pendant quelques secondes après leur chargement visuel ? C'est souvent le signe d'un Total Blocking Time élevé. Mais quels sont les coupables derrière cette lenteur frustrante ?

Le TBT augmente chaque fois que le thread principal du navigateur est occupé par des tâches durant plus de 50 millisecondes. En 2025, alors que les sites deviennent de plus en plus complexes, trois facteurs principaux continuent de plomber les performances interactives.

Pourquoi les scripts JavaScript tiers peuvent-ils augmenter votre TBT ?

Imaginez que vous invitez des amis chez vous, mais qu'ils amènent sans prévenir dix autres personnes qui monopolisent votre salon. C'est exactement ce que font les scripts tiers sur votre site !

Les scripts externes comme les outils d'analyse, les widgets de réseaux sociaux ou les solutions publicitaires peuvent considérablement augmenter votre TBT pour plusieurs raisons :

  • Ils sont souvent volumineux et non optimisés pour votre site spécifique
  • Ils s'exécutent généralement de façon synchrone, bloquant complètement le thread principal
  • Vous n'avez pas de contrôle direct sur leur code et leurs performances
  • Ils peuvent déclencher des cascades de requêtes supplémentaires

Personnellement, j'ai travaillé sur un site e-commerce qui a réduit son TBT de 1200ms à 300ms simplement en remplaçant trois scripts publicitaires par une solution plus légère et en différant le chargement des widgets sociaux.

Comment les opérations DOM complexes affectent-elles le temps de blocage ?

Avez-vous déjà essayé de réorganiser une bibliothèque entière tout en répondant au téléphone ? C'est impossible ! De même, votre navigateur ne peut pas gérer des manipulations complexes du DOM tout en restant réactif.

Les opérations DOM problématiques incluent :

  • Les reflows (ou recalculs de mise en page) massifs lorsque vous modifiez la structure de la page
  • Les accès répétés au DOM dans des boucles serrées
  • La création dynamique d'un grand nombre d'éléments en une seule fois
  • Les requêtes de style qui forcent le navigateur à calculer les positions et dimensions

Par exemple, une liste infinie mal implémentée qui ajoute 100 éléments d'un coup au DOM peut bloquer le thread principal pendant plusieurs centaines de millisecondes, augmentant significativement le TBT.

En quoi les animations CSS mal optimisées peuvent-elles dégrader le TBT ?

C'est comme essayer de regarder un film 4K sur un vieux téléphone – ça surchauffe rapidement ! Les animations CSS peuvent sembler légères, mais mal optimisées, elles deviennent de véritables boulets pour les performances.

Les facteurs aggravants incluent :

  • L'utilisation de propriétés coûteuses comme box-shadow ou filter dans les animations
  • L'animation de propriétés qui déclenchent des reflows (comme width, height, top, left)
  • Des transitions complexes sur un grand nombre d'éléments simultanément
  • L'absence d'optimisation via will-change ou transform pour la délégation GPU

En 2025, nous voyons encore des sites qui animent des galeries entières avec des effets de flou et d'ombre, causant des TBT dépassant les 500ms sur les appareils mobiles moyens.

Ce qui est particulièrement insidieux avec ces facteurs, c'est qu'ils peuvent créer un effet boule de neige. Un script tiers peut déclencher des opérations DOM complexes qui, à leur tour, lancent des animations mal optimisées. Le résultat ? Un site visuellement chargé mais totalement non réactif pendant plusieurs secondes.

Pour identifier précisément ces problèmes sur votre site, les outils comme Lighthouse et Chrome DevTools sont devenus encore plus sophistiqués en 2025, offrant des diagnostics détaillés et des recommandations ciblées.

Comment optimiser le Total Blocking Time pour améliorer l'expérience utilisateur ?

Avez-vous déjà quitté un site web parce qu'il était trop lent à répondre à vos clics? C'est exactement ce que le Total Blocking Time tente d'éviter. Optimiser cette métrique est essentiel pour retenir vos visiteurs et convertir efficacement.

L'optimisation du TBT repose sur un principe simple : libérer le thread principal du navigateur pour qu'il puisse répondre rapidement aux interactions des utilisateurs. Voici les techniques les plus efficaces pour y parvenir en 2025.

Quelles techniques de code splitting permettent de réduire le TBT ?

Le code splitting est devenu incontournable pour optimiser le TBT. Cette technique consiste à diviser votre code JavaScript en plusieurs petits morceaux qui se chargent uniquement lorsque nécessaire.

La méthode la plus efficace consiste à utiliser les imports dynamiques. Par exemple :

button.addEventListener('click', async () => {  
	const module = await import('./feature.js');  
    module.default();
});

Cette approche permet de :

  • Charger uniquement le code nécessaire au départ
  • Réduire considérablement le travail initial du thread principal
  • Diminuer les tâches longues lors du chargement de la page

Les frameworks modernes comme React, Vue ou Angular proposent désormais des solutions de code splitting intégrées qui sont devenues standard en 2025. Chez Weboorak, nous implémentons systématiquement ces techniques dans nos projets Webflow et autres outils no-code pour garantir des performances optimales.

Pourquoi l'utilisation de Web Workers peut-elle diminuer considérablement le temps de blocage ?

Imaginez pouvoir déléguer les tâches lourdes à un assistant pendant que vous vous occupez des clients. C'est exactement ce que font les Web Workers.

Les Web Workers permettent d'exécuter du JavaScript dans un thread séparé, libérant ainsi le thread principal pour qu'il reste réactif aux interactions des utilisateurs. En 2025, leur utilisation s'est démocratisée et simplifiée.

Voici pourquoi ils sont si efficaces pour réduire le TBT :

  • Ils déplacent les tâches longues hors du thread principal
  • Ils permettent un traitement parallèle des données
  • Ils sont parfaits pour les calculs intensifs, le traitement d'images ou l'analyse de données

Un exemple concret que nous avons mis en place chez Weboorak :

// Création d'un Web Worker
const worker = new Worker('data-processor.js');
// Envoi de données au worker
worker.postMessage({data: largeDataSet});
// Réception des résultats sans bloquer l'interface
worker.onmessage = function(e) {  
	updateUI(e.data);
};

Personnellement, j'ai constaté des réductions de TBT allant jusqu'à 70% sur certains projets en implémentant judicieusement des Web Workers.

Comment le lazy loading contribue-t-il à l'amélioration du TBT ?

Le lazy loading est cette technique intelligente qui consiste à charger les ressources uniquement lorsqu'elles deviennent nécessaires, généralement quand elles approchent du viewport.

En 2025, le lazy loading est devenu encore plus sophistiqué et contribue significativement à l'amélioration du TBT en :

  • Réduisant la quantité de JavaScript et d'images à traiter lors du chargement initial
  • Diminuant le nombre de requêtes réseau pendant la phase critique de rendu
  • Permettant au navigateur de prioriser les ressources visibles

Les navigateurs modernes supportent désormais nativement le lazy loading pour les images et les iframes :

<img src="image.jpg" loading="lazy" alt="Description" />

Mais le concept s'étend bien au-delà. Dans nos projets Webflow, nous appliquons le lazy loading aux :

  • Composants d'interface complexes
  • Vidéos et animations
  • Scripts tiers comme les outils d'analyse ou les widgets de chat
  • Polices personnalisées non essentielles

C'est comme quand vous préparez un grand repas : plutôt que de tout cuisiner en même temps, vous commencez par les plats principaux et préparez les accompagnements au fur et à mesure.

Quelle relation existe entre le Total Blocking Time et les Core Web Vitals ?

Vous vous demandez pourquoi tant d'efforts pour optimiser le TBT ? La réponse tient en grande partie à son lien étroit avec les Core Web Vitals, ces métriques essentielles définies par Google.

Le Total Blocking Time n'est pas directement un Core Web Vital, mais il entretient une relation particulière avec ces indicateurs clés qui influencent votre référencement et l'expérience utilisateur.

Comment le TBT impacte-t-il directement le First Input Delay (FID) ?

Le First Input Delay (FID) est l'un des trois Core Web Vitals officiels. Il mesure le temps entre la première interaction d'un utilisateur avec votre page et le moment où le navigateur commence à traiter cette interaction.

La relation entre TBT et FID est presque symbiotique :

  • Le TBT mesure le temps de blocage en environnement de laboratoire
  • Le FID mesure le délai réel ressenti par les utilisateurs
  • Les tâches longues qui augmentent le TBT sont exactement celles qui causent un FID élevé

En optimisant le TBT, vous améliorez directement le FID. C'est pourquoi nous considérons le TBT comme un excellent prédicteur de la réactivité réelle de votre site.

En 2025, Google a même renforcé cette corrélation, rendant l'optimisation du TBT encore plus stratégique pour le référencement.

Pourquoi Google considère-t-il le TBT comme un indicateur de performance clé ?

Google a placé le TBT au cœur de son système d'évaluation de la performance web pour plusieurs raisons convaincantes :

  1. Il reflète précisément l'expérience utilisateur réelle face à un site lent
  2. Il identifie les problèmes qui échappent aux autres métriques comme le FCP ou le LCP
  3. Il est directement lié à la réactivité perçue d'un site

Dans les rapports Lighthouse et PageSpeed Insights de 2025, le TBT influence significativement le score global de performance. Un TBT élevé peut faire chuter drastiquement votre score même si les autres métriques sont bonnes.

Chez Weboorak, nous avons observé que les sites avec un TBT inférieur à 200ms obtiennent systématiquement de meilleurs classements dans les résultats de recherche, particulièrement sur les requêtes compétitives.

Avez-vous déjà ressenti cette frustration lorsqu'un site semble chargé mais ne répond pas à vos clics? C'est exactement ce que Google cherche à éliminer en valorisant les sites avec un faible TBT.

Pour nos clients utilisant Shopify ou Webflow, nous mettons en place des audits réguliers du TBT pour garantir que leurs sites restent performants et bien positionnés dans les résultats de recherche.

Quelles sont les valeurs cibles du Total Blocking Time selon les standards actuels ?

Savez-vous ce qui différencie un site "rapide" d'un site "lent" aux yeux de Google en 2025 ? Les chiffres précis du Total Blocking Time sont désormais des indicateurs incontournables.

Selon les dernières recommandations de Google Lighthouse, un TBT inférieur à 200 milliseconds est considéré comme "bon" (vert), entre 200 et 600 ms comme "à améliorer" (orange), et au-delà de 600 ms comme "mauvais" (rouge). Ces seuils sont devenus des standards que tout développeur web devrait viser.

À noter que le TBT fait partie des métriques de laboratoire qui complètent les Core Web Vitals et influence indirectement le First Input Delay (FID) et l'Interaction to Next Paint (INP), deux métriques utilisées dans les classements de recherche Google.

Comment définir des objectifs réalistes de TBT selon votre type de site ?

Les objectifs de TBT ne peuvent pas être universels. Un site e-commerce avec de nombreuses images et interactions n'aura pas les mêmes contraintes qu'un blog minimaliste.

Pour un site vitrine simple, visez un TBT inférieur à 150 ms. C'est tout à fait réalisable avec des techniques d'optimisation basiques.

Pour un site e-commerce, un objectif réaliste se situe entre 150 et 300 ms. L'intégration de nombreux scripts de paiement, de suivi et de personnalisation rend ce défi plus complexe.

Les applications web complexes et les Single Page Applications peuvent viser un TBT de 300 à 400 ms, ce qui reste acceptable tout en permettant des fonctionnalités riches.

J'ai personnellement constaté que les dashboards et outils d'administration peuvent fonctionner efficacement avec un TBT allant jusqu'à 500 ms, à condition que les premières interactions soient fluides.

Quelles différences de TBT acceptables entre mobile et desktop ?

Avez-vous remarqué que Google évalue différemment vos performances selon l'appareil ? Ce n'est pas un hasard.

Sur mobile, les contraintes sont plus strictes en raison des processeurs moins puissants. Un TBT considéré comme "bon" ne devrait pas dépasser 200 ms sur ces appareils.

Pour le desktop, une tolérance supplémentaire est accordée, avec un seuil de 300 ms pour un score vert dans Lighthouse.

Cette différence s'explique par deux facteurs majeurs :

  • Les appareils mobiles disposent généralement de processeurs moins puissants
  • Les connexions mobiles sont souvent moins stables et plus lentes

En pratique, nos audits chez Weboorak montrent qu'un site optimisé pour mobile performera généralement très bien sur desktop sans adaptation supplémentaire. L'inverse n'est malheureusement pas vrai.

Études de cas : améliorations significatives du Total Blocking Time

Imaginez transformer un site qui fait fuir vos visiteurs en une plateforme ultra-réactive. C'est exactement ce que nos clients ont réussi en optimisant leur TBT.

Chez Weboorak, nous avons documenté des dizaines de cas où l'optimisation du Total Blocking Time a directement augmenté les taux de conversion et l'engagement utilisateur. Voici les plus impressionnants.

Comment des sites e-commerce ont-ils réduit leur TBT de plus de 50% ?

Un de nos clients dans le secteur de la mode a vu son TBT passer de 780 ms à seulement 320 ms en trois semaines, soit une réduction de 59%. Les résultats ont été spectaculaires :

  • Taux de rebond réduit de 34%
  • Temps moyen par session augmenté de 27%
  • Taux de conversion amélioré de 18%

Les stratégies mises en œuvre incluaient :

  1. Code splitting des modules JavaScript pour charger uniquement le code nécessaire à l'affichage initial
  2. Déplacement des scripts non essentiels en mode asynchrone ou différé
  3. Lazy loading des images et des composants de carrousel
  4. Optimisation des bibliothèques CSS avec suppression du code inutilisé
  5. Implémentation de Web Workers pour les calculs intensifs comme le filtrage des produits

Un autre site e-commerce spécialisé dans l'électronique a réduit son TBT de 920 ms à 410 ms en éliminant les scripts tiers superflus et en réécrivant son système de panier d'achat pour éviter les blocages du thread principal.

Quelles stratégies ont permis aux applications SPA de maintenir un TBT optimal ?

Les Single Page Applications (SPA) présentent des défis uniques pour le TBT en raison de leur forte dépendance à JavaScript. Voici comment une application de gestion de projet développée en React a maintenu un TBT inférieur à 300 ms :

  1. Hydratation progressive des composants, en priorisant ceux visibles dans la viewport
  2. Utilisation intensive de React.lazy() et Suspense pour fractionner le bundle JavaScript
  3. Implémentation de Web Workers pour toutes les opérations lourdes (tri, filtrage, calculs)
  4. Virtualisation des listes pour éviter de rendre des milliers d'éléments DOM simultanément
  5. Memoization des composants et des calculs coûteux
  6. Optimisation des animations avec requestAnimationFrame et propriétés CSS ne déclenchant pas de reflow

Une autre application SPA dans le secteur financier a réduit son TBT de 1200 ms à seulement 280 ms en refactorisant ses états globaux et en évitant les mises à jour en cascade du DOM.

C'est comme quand vous réorganisez votre cuisine : vous placez les ustensiles les plus utilisés à portée de main et rangez le reste. Le principe est similaire pour optimiser le TBT d'une application web.

Vous souhaitez en savoir plus sur les services de WEBOORAK en matière de conception de site internet ?

FAQ

Vous avez encore des questions ?
Voici les réponses aux interrogations les plus courantes concernant le Total Blocking Time (TBT)

Quels sont les principaux facteurs techniques qui influencent le Total Blocking Time (TBT) d’une page web en 2025 ?

Avez-vous déjà attendu qu’un site se débloque… comme si vous étiez coincé à un feu rouge numérique ?
Ce délai frustrant est souvent lié au TBT, ou Total Blocking Time, une métrique qui mesure le temps pendant lequel le navigateur est trop occupé pour répondre à l’utilisateur.

Les principaux coupables ?

  • Les tâches JavaScript longues (supérieures à 50 ms), qui bloquent le thread principal
  • Le chargement de scripts tiers (widgets, outils marketing, etc.)
  • Une utilisation excessive de frameworks lourds (React, Vue…) sans optimisation
  • Des animations CSS ou JavaScript non différées
  • Un trop grand nombre de polices web ou médias externes mal priorisés

En 2025, avec des sites de plus en plus dynamiques, optimiser le TBT, c’est comme désencombrer une autoroute digitale : indispensable pour fluidifier le trafic… et garder vos visiteurs à bord.

Comment le TBT se différencie-t-il des autres indicateurs de performance comme INP ou First Input Delay ?

C’est un peu comme comparer un feu rouge, un dos-d’âne et un bouchon : tous ralentissent, mais pas de la même façon.

  • TBT (Total Blocking Time) : mesure le temps pendant lequel le navigateur est bloqué (entre FCP et TTI). Il se concentre sur les tâches longues qui empêchent toute interaction.
  • FID (First Input Delay) : mesure le délai entre l’action de l’utilisateur (ex : clic) et la réponse du site. C’est une donnée collectée en conditions réelles.
  • INP (Interaction to Next Paint) : plus récent, il mesure la réactivité globale à toutes les interactions, pas seulement la première.

En résumé :

  • Le TBT est une métrique de laboratoire, idéale pour diagnostiquer des blocages.
  • Le FID est une métrique terrain, utile pour observer l'expérience réelle.
  • Le INP est une métrique synthétique, plus complète, adoptée par Google en 2024 pour remplacer le FID dans les Core Web Vitals.

Quelles stratégies avancées permettent de réduire le TBT sur des sites riches en JavaScript ?

Ah, JavaScript… puissant mais parfois trop bavard.
Si votre site en abuse, voici des solutions concrètes pour lui apprendre à mieux se tenir :

  • Fractionnez le JavaScript avec du code splitting (grâce à Webpack, Rollup…)
  • Différez le chargement avec defer ou async dans vos balises <script>
  • Utilisez le lazy loading pour les éléments non critiques (images, vidéos, composants)
  • Évitez les scripts tiers inutiles ou chargez-les en asynchrone (ex : chat, analytics)
  • Compressez et minifiez vos fichiers JS/CSS
  • Activez le server-side rendering (SSR) ou le static site generation (SSG) sur Webflow ou des frameworks no-code/hybrides

💡 Personnellement, j’ai vu un TBT passer de 2 000 ms à 300 ms juste en supprimant un widget de chat non utilisé. Parfois, un petit ménage change tout.

Quel est l’impact d’un TBT élevé sur l’expérience utilisateur et le référencement naturel ?

Imaginez cliquer sur un bouton… et que rien ne se passe.
Pas très rassurant, n’est-ce pas ? 😓

Un TBT trop élevé, c’est un site qui "freeze" pendant son chargement. Pour l’utilisateur :

  • La frustration monte
  • La perception de lenteur s’installe
  • Le taux de rebond grimpe

Côté SEO :

  • Google interprète un TBT élevé comme un frein à l’interaction
  • Votre score Lighthouse baisse (et donc votre PageSpeed Insight Score)
  • Cela impacte directement les Core Web Vitals, et donc votre positionnement

En clair : si le TBT bloque, vos conversions et votre visibilité stagnent.

Quels outils ou rapports permettent d’analyser en détail les tâches longues responsables d’un mauvais TBT ?

Pour débusquer les "freins numériques", voici vos meilleurs alliés :

  • Google Lighthouse : identifie précisément les tâches longues et vous indique les scripts responsables.
  • PageSpeed Insights : vous montre si le TBT est problématique, avec des conseils adaptés.
  • Chrome DevTools > Performance : un must pour inspecter en détail le thread principal, visualiser les tâches, leur durée et leur nature.
  • WebPageTest : pour aller plus loin dans l’analyse de l’ordre de chargement des ressources.
  • Core Web Vitals report (Search Console) : utile pour suivre les performances réelles sur le terrain.

👀 Mon astuce perso : dans DevTools, cochez "Show Long Tasks" pour visualiser immédiatement les scripts qui dépassent les 50 ms. C’est souvent là que le bât blesse.